10/05/2023: Depuis octobre 2022, la BPI banque public d'investissement, après expertise, a qualifié le projet porté par Arthrocart Biotech, d'implant méniscal composite (Collafit) polymère-collagènes recombinant humain, indiqué dans l'arthrose du genou, comme une technologie innovante de rupture Deeptech, ouvrant la voie à une subvention ADD Aide au Développement Deeptech. Un dossier préparé depuis 1 an a été déposé en avril 2023.
Une directrice de projet, souhaitée par la BPI, est en cours de recrutement
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La R&D dans deux directions est en cours depuis début 2021:
1. Recherche et Développement de la synthèse d'un polyuréthane double avec le CNRS de Chimie de Montpellier, et le recrutement depuis mai 2021 d'une salariée doctorante pour 3 ans, responsable de la recherche avec 3 maîtres de thèse; 2. Recherche et Développement des collagènes recombinant humain exprimés par les plantes ou cellules de tabac, de type 1 et 2: avec une société biotech Canadienne; sur plants de tabac, avec renouvellement du contrat de recherche en février 2023; et avec un laboratoire allemand à partir de cellules de tabac en suspension; finalisation du contrat en cours, discussion sur la répartition du brevet. Un article dans La Tribune Paca sur la startup Arthrocart Biotech :
https://marseille.latribune.fr/innovation/2020-04-21/arthrocart-biotech-veut-transformer-la-priseen-charge-de-l-arthrose-845786.html Article développé ci-dessous: Comment Arthrocart Biotech entend transformer la prise en charge de l’arthrose. Installée à Marseille, cette startup développe un implant de ménisque résorbable et colonisable par du cartilage, le but étant d’éviter la pose d’une prothèse de genou. L’innovation étant brevetée, l’heure est maintenant à la recherche et développement avec des partenaires académiques et industriels. Il lui fallait un implant de ménisque, cet amortisseur fait de cartilage entre le fémur et le tibia. Un implant qui soit bio, compatible, résistant, proche d’un ménisque normal et résorbable. Alors qu’il réalise des chirurgies du genou, Michel Assor a une conviction : le cartilage peut se régénérer si on l’aide un peu. Une aide qu’il trouve auprès des cellules souches, implantées dans le genou lors d’un essai clinique de 2010. Les résultats sont bons, sauf dans les cas où le ménisque est trop usé. Michel Assor décide alors d’utiliser un implant méniscal pour favoriser la régénération des cellules. « Mais sur le marché, il n’existait alors que deux types d’implants. L’un à base de polymère polyuréthane dont les résultats étaient bons mais inconstants, avec des réactions allergiques. Il a été retiré du marché en 2016 en raison de la présence d’un isocyanate à l’intérieur ». Le second implant disponible est quant à lui composé d’un collagène animal mais il est plus fragile, supporte mal la pression et présente également des risques d’allergie et d’infection. Il faut trouver une troisième voie. Ce à quoi le chirurgien s’attelle pendant un an et demi en se tournant vers la biochimie. En découlent deux brevets pour un implant fait de deux matériaux. « Il contient du polyuréthane non toxique car dépourvu d’isocyanate, ainsi qu’un collagène ni animal ni humain ». Il s’agit en fait d’une substance fabriquée à partir de feuilles de tabac auxquelles on incorpore les codes génétiques de deux collagènes. On obtient au final un polymère poreux à l’intérieur duquel se trouve un collagène colonisable qui doit permettre la régénération du cartilage. L’implant se résorbe de lui-même au bout de six à neuf mois. Il ne présente pas de risque d’allergie ni d’infection, il est non toxique et sa mécanique est proche de celle d’un ménisque normal. S’appuyer sur le milieu académique La startup Arthrocart Biotech est mise sur pied pour aller au bout de l’innovation, de sa recherche et développement à son industrialisation. Et elle s’appuie pour cela sur des partenaires académiques et industriels. Ainsi, un contrat a été établi avec l’École nationale supérieure de chimie de Montpellier -sous l’égide du CNRS- afin de réaliser le polymère. L’entreprise travaille en parallèle avec l’université de Toronto pour son collagène. « Ils savent déjà fabriquer des enzymes à base de plantes ». Enfin, un prestataire accompagnera Arthrocart Biotech dans toutes les étapes de la validation scientifique jusqu’à l’industrialisation, prévue d’ici six à sept ans. « Il faudra réaliser des tests sur des animaux, des essais cliniques puis communiquer sur les résultats ». Pour démarrer l’aventure, la startup est à la recherche de financements, ses besoins étant estimés à quatre millions d’euros pour les années à venir. « Nous cherchons des fonds privés et publics. Je vais faire une demande de financements européens et je suis en contact avec des business angels à Paris. Je vais m’adjoindre les services de quelqu’un qui m’aidera dans cette tâche », en plus d’un associé déjà impliqué, « grand professeur de chirurgie orthopédique ». C’est donc un travail de longue haleine qui attend la jeune entreprise. Mais Michel Assor est convaincu que sa solution pourra « révolutionner la prise en charge de l’arthrose du genou. Avec la thérapie cellulaire, j’ai pu poser 40 à 50 %de prothèses en moins ». C’est autant d’articulations sauvées, avec la possibilité de maintenir une activité physique et d’éloigner la menace d’une arthrose, douloureuse et handicapante. Maëva Gardet-Pizzo - Journaliste La Tribune Paca Avril 2020 Le dossier business plan, le bilan chiffré et l'information mémorandum, élaborés par un expert comptable spécialisé et un ingénieur analyste financier, est en cours de présentation et de dépôt pour la levée de fonds de démarrage du projet.
Le début des travaux de R&D est prévu en septembre - octobre 2020 Des accords de service et de partenariat ont été signés pour développer le brevet d'invention de Arthrocart Biotech, et réaliser le prototype d'implant méniscal composite Collafit, sous propriété intellectuelle de Arthrocart Biotech..
Contrat avec le CNRS Chimie Montpellier et l'École Supérieure de Chimie de Montpellier, pour la partie polyuréthane composite; et une société de biotechnologie étrangère (Canada) pour la réalisation du collagène recombinant humain des deux types I et II exprimés par les feuilles de tabac, comme le ménisque naturel; et selon les données décrites dans le brevet. Cette subvention de la BPI, banque publique d'investissements, a été financée par le fond pour l'innovation dans le cadre du plan Deep Tech. Elle permet de démarrage des recherches et développement de l'implant méniscal Collafit, selon brevets, copolymères et RH collagènes (recombinant humain) exprimés par les feuilles de tabac.
Un contrat de partenariat a été signé avec le CNRS de Chimie de Montpellier pour le développement des composites de polyuréthanes, dès janvier 2021. Un autre contrat de partenariat a aussi été signé avec une société biotech affilié à l'université de Toronto (Canada) pour développer la recherche sur la production des collagènes types I et II par les feuilles de tabac, démarrage en novembre décembre 2020. Une doctorante a été choisie et salariée de Arthrocart Biotech; et un directeur opérationnel a été choisi. Nous recherchons des investisseurs pour une levée de fonds. Une plateforme de crowdfunding sera mise en place. Nous avons besoin de votre aide. La destruction du ménisque est fréquente dans la majorité des arthroses du genou, qui peuvent être soit secondaire à un traumatisme (souvent sport), avec destruction du ménisque et méniscectomie chirurgicale trop extensive, ou instabilité chronique du ligament croisé non reconstruit, ou contusion ulcération du cartilage ; soit primitive et mécanique, souvent désaxation en varus ou valgus.
Les gestes de restauration du cartilage dans l'arthrose grave du genou ont des résultats insuffisants si le ménisque absent ou à capital de moins de 50% n'est pas remplacé par un implant de bonne qualité. Et ceci malgré la réaxation par ostéotomie, la reconstruction du ligament croisé, les cellules souches... L'apport d'un capital méniscal change dramatiquement l'évolution en permettant la restauration du cartilage recouvrant les zones d'arthrose : preuves directes de l'arthroscopie seconde vue. Une des preuves indirectes est la constatation de bons résultats cliniques chez les patients âgés, plus de 75 ans, avec arthrose grave mais à bon axe (donc pas d'ostéotomie à cet âge), et surtout avec un bon capital méniscal et qui répondent bien au traitement non prothèse, avec décompression du ligament latéral, microforages et thérapie cellulaire, et repousse du cartilage avec régression notable des douleurs. L'implant méniscal, résorbable et colonisable par du cartilage, est l'avenir du traitement de l'arthrose du genou (et de sa prévention si destruction irréparable du ménisque) : il peut permettre d'éviter la prothèse de genou, et se positionne sur le marché des prothèses de genou. Pourquoi un implant méniscal et non une allogreffe de ménisque humain ? Quelle qualité doit-on en attendre ? Nous avons vu que l'absence de ménisque réduisait la possibilité de régénérer le cartilage dans l'arthrose du genou lors des interventions. L'implant méniscal favorise cette repousse de cartilage dans les microforages réalisés lors de l'arthroscopie, associés à d'autres gestes de décompression, comme la libération du ligament latéral rétracté, l'ostéotomie si varus, et stabilité du ligament croisé.
Pourquoi un implant méniscal artificiel ? L'allogreffe de ménisque humain (de cadavre ou prélevé lors des prothèses de genou) ne fonctionne pas. Elle se résorbe-nécrose dans la majorité des cas, du fait des difficultés de revascularisation dans sa structure dense. Dès lors, des travaux ont été menés pour mettre au point un implant méniscal solide, poreux pour favoriser la colonisation cellulaire, résorbable lent, et bien sûr neutre (pas d'allergie ni toxicité). Deux implants existent sur le marché mondial : l'implant polyuréthane Actifit (Orteq) et le CMI (Stryker). Ce dernier est en collagène bovin, et a été retiré du marché cette année car insuffisant et fragile. L'implant Actifit est en polyuréthane pur, avec un constituant, le butanédiol diisocyanate, catalogué toxique par la société européenne de chimie. De plus, fragilité, ne résistant pas à la pression intra articulaire du genou avec risque de fermeture de ses pores, et résorption non complète. D'où l'idée de rechercher un implant universel idéal: trois ans de travail ont été nécessaires pour que je puisse déposer deux brevets sur le nouvel implant méniscal, que j'ai appelé provisoirement Collafit, copolymère résistant à la pression (sans élément toxique), et des collagènes I et II recombinant humains (RH collagène) exprimés par des feuilles de tabac par génie génétique, et donc purs. Les brevets ont été reconnus par l'INPI France, et département des brevets en Suisse, comme unique et créatif. Une startup Arthrocart Biotech a été créée pour le développer dans un délai de 5-6 ans : je l'espère ! |
AUTEURDr Michel Assor ArchivesCategories |