ARTHROSE & Ménisque
Constat : lésions méniscales et arthrose du genou
Les lésions méniscales cicatrisent mal et difficilement, leur traitement par résection a pour
conséquence une évolution vers l’arthrose avec perte progressive de cartilage. L'arthrose du genou
est la maladie articulaire invalidante la plus répandue en Europe et aux États-Unis.
Les lésions méniscales cicatrisent mal et difficilement, leur traitement par résection a pour
conséquence une évolution vers l’arthrose avec perte progressive de cartilage. L'arthrose du genou
est la maladie articulaire invalidante la plus répandue en Europe et aux États-Unis.
Prévalence de l’arthrose dans le monde
Aux USA et en Europe, près de 2 millions de procédures de méniscectomies sont pratiquées chaque année pouvant induire de l'arthrose si la méniscectomie est trop extensive (plus de 40% de son capital). L'arthrose du genou est ainsi la pathologie la plus répandue dans le monde étant souvent associée à une perte du capital méniscal, soit par le processus arthrosique, soit par sa résection lors du traitement de lésions traumatiques. Aux États-Unis, l'arthrose du genou touche environ 20 à 25 millions de personnes et dont la moitié ont moins de 65 ans. En Europe, la prévalence de l'arthrose est similaire et affecte au moins 25% des adultes, âgés de 45 ans et plus. Il y a chaque année aux USA, et de même en Europe, près de1 million de prothèses de genou implantées. |
La régénération de cartilage dans l’arthrose grave du genou
Le remplacement méniscal sous arthroscopie est indiqué si la lésion est irréparable et pour protéger le cartilage. Il est aussi nécessaire dans l’arthrose, même sévère grade 3 ou 4, si la perte du capital méniscal est de plus de 50% et chez le patient jeune à bonne performance physique. Cela induit, avec d’autres gestes articulaires (ostéotomie si désaxation, ligament croisé, décompression ligament latéral, microforages de l’arthrose, thérapie cellulaire…), la régénération et la croissance de cartilage recouvrant les défects arthrosiques ; ce afin d’éviter la prothèse de genou, dont près de la moitié dans le monde pourrait être ainsi écartée. Le besoin médical mondial en implant méniscal résistant, biodégradable et colonisable en cartilage pour traiter l’arthrose grave du genou est crucial pour soulager les douleurs et traiter la maladie. |
DANS LE DÉTAIL
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Postulat : l’importance cruciale du ménisque
dans la prévention de l’arthrose du genou mais aussi dans la régénération du cartilage de l'arthrose s'il est remplacé. Les ménisques sont essentiels dans la transmission et répartition des charges (compression, traction). La lésion méniscale cicatrise difficilement et son traitement par résection, plus ou moins partielle, a pour conséquence une évolution vers l’arthrose de grade sévère avec perte progressive de cartilage. A l'opposé, son remplacement par un substitut méniscal permet la régénération de cartilage de l'arthrose. |
Il a été démontré une corrélation directe entre le capital méniscal restant et les lésions du cartilage articulaire. Actuellement, il n’y a pas de traitement efficace à long terme pour remplacer une perte importante (plus de 50%) du ménisque. Le besoin médical mondial en implant méniscal pour traiter l’arthrose grave du genou chez le patient encore jeune et lui éviter la prothèse est important.
Pourtant il n'existe aucun implant méniscal sur le marché mondial capable à la fois de remplacer le ménisque et, dans le même temps, de régénérer le cartilage dans l'arthrose, même terminale grade 3 ou 4. |
Des deux implants méniscaux autorisés en clinique humaine à ce jour, un a été retiré du marché, l’implant CMI (Stryker) en collagène de tendon d’Achille bovin, arrêt de la production pour raisons financières, et en pratique clinique, fragile, qui se nécrose ou se détruit facilement, avec réaction de toxicité et d’allergie aux protéines animales, responsable parfois de lésions du cartilage.
Le second, l’implant Actifit (société Orteq) est de nouveau sur le marché depuis 2019-2020, après une interruption temporaire. Il est précurseur des implants méniscaux en cours de R&D dans le monde. Il est composé de polycaprolactone, de butanediol et de butanediisocyanate, liés par des fonction urethanes. Le polycaprolactone a une vitesse de dégradation faible, ce qui rend l'implant en partie peu résorbable. En pratique clinique, on constate une colonisation cellulaire insuffisante. Ses indications sont le remplacement méniscal sans arthrose du genou ou arthrose modérée. Par l'incorporation de PLGA dans la matrice, Collafit se dégraderait plus vite (plusieurs semaines ou mois comparé à plusieurs mois ou parfois années pour Actifit), limitant ainsi la présence de fragments. De plus, grâce aux collagènes recombinant humains incorporés, les propriétés biologiques du matériaux sont améliorées, favorisant ainsi une meilleure colonisation du cartilage. Il est indiqué, principalement dans l'arthrose grade 4 du genou avec destruction méniscale et contact os-os, chez le patient actif, de même indication que la prothèse uni-compartimentale (qui tendra à disparaître), ou la prothèse totale de genou: c'est son segment de marché. |